La confiance des dirigeants PME-ETI

Communiqué de presse

La confiance des dirigeants PME-ETI

23 janv. 2025

Un regain contrasté en janvier pour la confiance des dirigeants PME-ETI 

23 janvier 2025_ Grant Thornton, groupe d’audit et de conseil, présente ce jour les résultats de son Baromètre des PME-ETI. Cette étude a été réalisée du 18 décembre 2024 au 8 janvier 2025, auprès de 220 dirigeants, par l’Institut Opinionway, en partenariat avec le magazine Challenges.

À RETENIR

• Rebond des indicateurs de confiance et de l’emploi en janvier, 
• Maintien des perspectives d’investissements pour l’année 2025, 
• Priorité à la transformation digitale, la cybersécurité et l’international.

Adam Nicol, Président de Grant Thornton, déclare : « Si la fin d’année 2024 a été marquée par un climat morose, cette première étude de 2025 laisse entrevoir un léger sursaut des indicateurs de confiance dans les PME-ETI. Malgré cette reprise perceptible et encourageante, l’opinion des dirigeants reste néanmoins partagée et polarisée. Si certains patrons perçoivent une amélioration, d’autres expriment une inquiétude certaine. Dans cet environnement incertain, les entrepreneurs recentrent leurs priorités, misant sur la transformation et l’adaptation aux nouveaux enjeux comme l’intégration de l’intelligence artificielle et la cybersécurité ». 

Un regain de confiance des dirigeants pour l’activité de leur entreprise 

Après un net recul en décembre (-13 points), la confiance des dirigeants pour leur activité se reprend à 83% (+5 points) portée notamment par un important regain d’optimisme des grandes ETI, souvent bien implantées à l’international. 

Petite éclaircie pour la confiance en l’économie française en janvier 

Après le grand décrochage de l’automne (-31% depuis septembre) où elle a atteint son plus bas niveau depuis la fin de 2020, la confiance des entrepreneurs en l’économie repart à la hausse en ce début d’année avec une augmentation +8% (31% au total). L’indicateur met ainsi fin à un trimestre de baisse tout en restant à un faible niveau. Le rebond, porté principalement par le commerce et l’industrie-construction, contraste avec la stagnation observée dans le secteur des services. 

Il faut noter que la part des dirigeants se disant « très inquiets » est également en progression (13%, +9 points). L’instabilité politique et budgétaire ainsi que les changements gouvernementaux successifs pèsent sur la confiance des dirigeants. L’annonce d’une croissance revue à la baisse pour 2025, de 1,1% à 0,9%, ajoute à l’incertitude. 

L’écart entre la cote de confiance pour l’économie française (31%) et celle de l’économie mondiale (39%, +3 points), s’atténue en janvier (8% vs. 13% en décembre). Il reste cependant toujours en défaveur de l’Hexagone. 

Reprise timide mais constante à l’échelle mondiale 

Une reprise, fragile mais encourageante, se confirme, marquée par un troisième mois consécutif de progression pour l’optimisme concernant l’économie internationale. À 39%, l’indicateur est en hausse de 3 points. Il progresse de 7% depuis le mois d’octobre et s’établit nettement au-dessus de celui de l’économie française. Si certains dirigeants entrevoient une accalmie, une part croissante d’entre eux (9%, +5 points) continue néanmoins de considérer la situation mondiale très préoccupante. 

Le développement à l’international est d’ailleurs le seul domaine où les chefs d’entreprise prévoient une hausse des investissements vs. 2024 : 16% envisagent d’augmenter leurs budgets en 2025 (8% en 2024). 

Dans un contexte national incertain et malgré les tensions géopolitiques, les ETI font le pari de l’international. Plus globalement, 30% d’entre elles déclarent vouloir activement développer leurs activités hors de nos frontières en 2025. 

Un fragile rebond pour l’emploi

Avec 13% des entreprises qui pensent recruter, en janvier les intentions d’embauche repartent à la hausse en janvier (+8 points). Il s’agit d’un net rebond après le niveau historiquement bas de 5% mesuré en décembre 2024. 

C’est une reprise à nuancer. En parallèle, les intentions de réduction des effectifs augmentent également, atteignant 5% (+2 points). C’est seulement la deuxième fois que cela se produit depuis la fin de la crise Covid. 

82% des dirigeants de PME-ETI prévoient de maintenir leurs effectifs, ce qui représente une diminution de 10 points. Cette tendance semble confirmer l’augmentation du taux de chômage attendue en 2025. Le solde d’emploi* s’établit désormais à 8% (+6 points), toujours sous le seuil des 10% pour le quatrième mois consécutif. 

*différence entre les entreprises qui prévoient d’embaucher et celles qui envisagent de réduire le nombre de salariés 

Les perspectives et l’investissement en 2025 

Une année 2024 jugée positive mais les dirigeants sont inquiets pour 2025 Si 89% des dirigeants jugent que 2024 fut une année positive malgré un contexte incertain, la majorité d’entre eux s’estiment préoccupés pour l’année 2025. 67% jugent que l’instabilité politique en France demeure la principale inquiétude suivie, logiquement, par l’incertitude budgétaire et fiscale (65%). 40% des dirigeants sont préoccupés par le contexte économique international, tandis que 38% s'inquiètent des tensions géopolitiques. 

Enfin, 38% des entreprises estiment que la pénurie de main-d’œuvre qualifiée reste un enjeu majeur : cela semble paradoxal, compte-tenu de l’augmentation du taux de chômage attendue en 2025. 

Des prévisions d’investissements qui se maintiennent 

Néanmoins, ces inquiétudes ne pénalisent pas les projets d’investissement des ETI au cours de l’année 2025 même s’ils seront globalement plus mesurés. 

35% (-8% vs. à juin 2024) des ETI envisagent d’augmenter leurs dépenses en durabilité et responsabilité sociale. Concernant les dépenses prévues en marketing stratégique et expérience client, elles sont en fort recul (27%) depuis juin 2024 (-14%). La baisse est également marquée pour la R&D (26%, -14%) et les RH (21%, -14%). 

Investir pour la transformation digitale, priorité ciblée des ETI en 2025

45% des dirigeants pensent augmenter leurs investissements en 2025. Ces prévisions traduisent un changement d’approche : si le nombre d’entreprises comptant investir est en recul vs. juin 2024 (-10%), celles qui prévoient de le faire envisagent des montants plus significatifs. L’intégration croissante de l’intelligence artificielle et le renforcement de la cybersécurité expliquent cette hausse attendue des dépenses. 

Méthodologie : étude quantitative réalisée du 18 décembre 2024 au 8 janvier 2025 auprès d’un échantillon de 220 dirigeant(e)s d’entreprises (PDG, DG, DAF …) dont le chiffre d’affaires est supérieur à 20 millions d’euros. Les questions d’actualité ont été posées uniquement aux dirigeants dont le CA est supérieur à 50 M€. 
La représentativité de l’échantillon a été assurée par un redressement sur les données de secteurs d’activité et de taille salariale. L’échantillon a été interrogé par téléphone sous système CATI par le partenaire Ariane Etudes.