Baromètre Grant Thornton des PME-ETI
Communiqué de presse

Baromètre Grant Thornton des PME-ETI

27 juin 2024_ Grant Thornton, groupe d’audit et de conseil, présente ce jour les résultats de son Baromètre des PME-ETI. Cette étude a été réalisée du 27 mai au 14 juin 2024, auprès de 220 dirigeants, par l’Institut Opinionway, en partenariat avec le magazine Challenges.

À RETENIR

  • La confiance des dirigeants en leur activité est en recul, plus spécifiquement dans les entreprises réalisant plus de 50 M€ de CA,
  • Un léger rebond pour l’économie française mais une baisse continue pour le contexte international,
  • Le solde d’emploi, en léger recul en juin, reste à un niveau élevé,
  • Des ETI qui vont continuer à investir pour se transformer malgré une croissance atone et un contexte compliqué. 

Pour Robert Dambo, Président de Grant Thornton : « Les résultats de ce baromètre soulignent une relative stabilité des indicateurs. Les perspectives de croissance, d’emploi et d’investissement restent pour autant à un niveau convenable. Il convient cependant de rester prudent. Si les effets de la dégradation de la note de la France le 31 mai par Standard & Poor’s ont été limités pour les dirigeants, l’impact de la dissolution et des prochaines élections législatives reste encore à évaluer. Ce sera bien sûr déterminant pour l’évolution de la confiance des entrepreneurs ».

Des dirigeants légèrement moins confiants pour leurs activités…

86% (-3%) des patrons sont optimistes pour leurs activités en juin. L’indicateur se maintient au-dessus du seuil des 80% depuis plusieurs mois mais la progression entamée en mars est aujourd’hui terminée. Cette tendance est encore davantage marquée pour les entreprises réalisant plus de 50 M€ de CA : à 82%, la confiance est en baisse de 7% dans cette catégorie. 

Par secteur d’activité, le recul de l’optimisme est particulièrement marqué dans l’industrie (-4%) et les services (-6%). Seul le commerce progresse légèrement (+2%).

En cette fin de premier semestre 2024, la majorité des dirigeants se montrent attentistes. 73% d’entre eux estiment que leur activité restera stable d’ici la fin de l’année et 20% pensent qu’elle augmentera vs. le premier semestre.

Situation contrastée pour la confiance en l’économie française et internationale

Après une chute brutale en mai, la confiance en l’économie française connaît un très léger rebond. 

À 46% (+3%) elle est en progression mais reste toujours inférieure à celui de juin 2023. L’annonce de la dissolution et des nouvelles élections législatives est survenue à la toute fin de l’enquête. Leur impact reste donc relativement limité sur les résultats du mois de juin.

La « défiance » envers l’économie française reste majoritaire dans tous les secteurs d’activité. 56% (+2%) se disent préoccupés pour l’industrie et 54% (+2%) le sont pour les services. Seul le commerce rebondit : 47% des entrepreneurs se disent confiants (+9%). L’optimisme est sans doute porté par la concrétisation des prochains Jeux olympiques de Paris 2024. 

Avec 30% (-5%), l’économie internationale poursuit son glissement (-17% en deux mois). Le score est nettement inférieur à celui observé en juin 2023 (49%). Parmi les principaux faits marquants attendus par les patrons d’ici la fin de l’année, les tensions géopolitiques occupent la première place avec 77%.

L’emploi toujours à un haut niveau depuis 2022

Après avoir connu un très net rebond en mai, les prévisions de recrutement diminuent légèrement à 22% (-2%), soit un niveau identique à celui observé en juin 2023.

Enfin, la part des entrepreneurs qui envisagent des réductions d’effectifs est stable, à un niveau plancher de 1%. Le solde d’emploi salarié* s’établit donc désormais à 21 points en juin (-2% vs. mai).

Les dirigeants restent néanmoins prudents pour le second semestre 2024. 76% priorisent le maintien des emplois déjà existants pour les six prochains mois. Les auront un impact limité sur les embauches, au-delà du standard saisonnier en lien avec l’événement.

*différence entre les entreprises qui prévoient d’embaucher et celles qui envisagent des réduire le nombre de salariés

Question d’actualité : les perspectives d’ici la fin de l’année

Investissements

Une très large majorité de dirigeants d’ETI (85%) prévoit d’augmenter leurs investissements au cours du second semestre. 

Avec 55%, les enjeux liés à la transformation digitale occupent la première place dans les priorités d’investissement. Elles sont notamment portées par l’intégration grandissante de l’intelligence artificielle (IA). 

Les investissements en marketing stratégique / expérience client (45%), en durabilité / RSE (43%), ainsi qu’en recherche et développement (41%) complètent le classement. 

Souvent déjà exportatrices, 84% de ces entreprises prévoient donc une logique stabilité des dépenses dans le domaine du développement à l’international. La part des ETI qui vont investir pour accroître leur développement international est minime. Avec 8%, elle occupe la dernière place du classement des priorités d’investissements.

Faits marquants / sujets de préoccupation

Les dirigeants mentionnent près de 4 faits marquants (3,8) ou sujets susceptibles d’avoir un impact sur leur activité pour les six prochains mois.

77% des patrons d’ETI considèrent que les événements les plus importants concernent en premier les tensions géopolitiques. C’est la confirmation d’une tendance déjà perceptible depuis plusieurs études. Le niveau de confiance dans le contexte économique international est en recul de 17% depuis le printemps. 

Bien que contenue ces derniers mois, l’inflation reste un sujet préoccupant pour 64% des ETI. Elle est suivie par la transition énergétique et écologique (52%) ainsi que l’intelligence artificielle (50%). Pour 32% des chefs d’entreprise, l’effet des Jeux olympiques, un événement planétaire, s’estompera assez rapidement et ne se prolongera pas au-delà de la rentrée.

Méthodologie : étude quantitative réalisée du 27 mai au 14 juin 2024 auprès d’un échantillon de 220 dirigeant(e)s d’entreprises (PDG, DG, DAF, …) dont le chiffre d’affaires est supérieur à 20 millions d’euros.

Les questions d’actualité ont été posées uniquement aux dirigeants dont le CA est supérieur à 50 M€. La représentativité de l’échantillon a été assurée par un redressement sur les données de secteurs d’activité et de taille salariale. L’échantillon a été interrogé par téléphone sous système CATI par le partenaire Ariane Etudes.

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