Baromètre annuel Grant Thornton « Women in Business »

Communiqué de presse

Baromètre annuel Grant Thornton « Women in Business »

20 mars 2023

La France (assez) bonne élève pour la progression des femmes à des postes de responsabilité / top management dans les Entreprises de taille intermédiaire (ETI)

• A 32,5%, en 2023, la progression du nombre de femmes à des postes de direction ou de top management dans les ETI a stagné au niveau international ;
• Avec une nette progression, la France fait figure de bon élève ; avec une part supérieure à celle de l’Union européenne.

Jeudi 9 mars 2023. Grant Thornton, groupe d’audit et de conseil en France et dans le monde, annonce les dernières tendances de son baromètre « Women in Business » réalisé auprès de 5 000 entreprises implantées dans 28 pays. 

Cette année, 298 dirigeants d’entreprises et groupes de taille intermédiaire français ont été interrogés.

L’accession des femmes à des postes de responsabilité stagne au niveau international

L’étude « Women in Business » 2023 démontre les nouveaux comportements et nouvelles pratiques de travail mises en place suite à la crise sanitaire n’ont pas permis une progression significative du nombre de femmes occupant des postes de direction ou à responsabilité dans les entreprises de taille intermédiaire. 

Selon l’étude menée dans 28 pays, le niveau international s’établit à 32,5 %, en très légère progression (+0,5%). Le pourcentage était de 19 % en 2004 lors de la première étude « Women in Business », l’indicateur progresse donc seulement de 13,5%. Elle est néanmoins continue depuis 2018 malgré les épisodes successifs de la crise sanitaire. Cela n’avait pas été le cas lors des précédentes crises de 2008-2009 et 2011.

Si depuis 2018, le niveau mondial est supérieur au seuil symbolique des 30 %, l’accélération attendue n’est pas encore visible. Selon ce rapport 2023, le développement rapide d'un environnement de travail plus flexible pourrait permettre une progression notable du nombre de femmes accédant à des fonctions à responsabilités et/ou de direction. 

53 % des entreprises interrogées ont retenu le modèle hybride comme mode d’organisation du travail. Celles qui ont adopté un modèle flexible et/ou hybrides sont celles qui ont les plus hauts niveaux de femmes dans le top management. La part des cadres supérieurs féminins s’établit à 34% dans les sociétés avec un mode de travail hybride. Le niveau atteint 36 % dans les entreprises qui ont mis en place une flexibilité totale.

Il est seulement de 29 % dans celles qui ont privilégié un modèle principalement fondé sur le présentiel, perçu comme handicapant pour la progression de carrière des femmes, souvent obligées d’envisager un travail à temps partiel afin de concilier vie professionnelle et personnelle.

Une progression assez marquée pour la France,

En France, avec 35%, la part des femmes à des postes à responsabilité ou de direction rebondit (+4%) vs. 2022. Il s’agit du plus haut niveau historique depuis le lancement de l’étude en 2004. C’est également au-dessus de celui de l’Union européenne (33%) et de la moyenne des 28 pays participants à l’étude. Depuis 2019, ce pourcentage a très clairement progressé, passant de 18% à 35%.

Les nombreux dispositifs règlementaires et législatifs instaurés depuis 2010 tels que l’index d’égalité salariale, le code Afep-Medef, la loi Copé-Zimmermann et la récente loi Rixain qui impose désormais aux sociétés de plus de 1000 salariés une part de 30% de femmes dans les instances de direction en 2027 et de 40% en 2030 ont donc été efficaces et incitatifs.

Nathalie Margraitte, Associée Grant Thornton et membre du CODIR, en charge du métier « Transformation Durable » déclare : « Depuis 2020, la proportion de femmes à des postes de direction en France avait franchi le seuil critique de 30 %. Si la prise de conscience a été tardive, elle est bien réelle et il faut s’en réjouir. L’année 2023 confirme cette tendance positive avec une nette progression, qui permet à notre économie de comble enfin son retard. Le changement de paradigme après les années de crise sanitaire, le nouveau rapport au travail et un environnement législatif de plus en plus incitatif, voire contraignant ont permis de faire progresser l’accession des femmes à des postes de responsabilité dans les grandes ETI. Cette tendance réelle doit s’installer dans la durée et s’amplifier. La diversité est source de progrès et de performance pour nos entreprises ».

EXPERTS / AUTEURS

Nathalie Margraitte

Associée et sponsor des engagements RSE au sein de Grant Thornton France.