La diversité, l’équité et l’inclusion (DE&I) sont des sujets essentiels pour Grant Thornton. Aussi, depuis 2004, le cabinet suit et analyse au travers de l’étude “Women in Business” la progression de la représentation féminine parmi les postes de management au sein des entreprises de taille intermédiaire (ETI) au niveau international1.
La 21ème édition du rapport WiB a été réalisée auprès de 3748 dirigeants d’entreprises de taille intermédiaire dans 31 pays. Pour la France, 171 chefs d’entreprises ont été interrogés.
Parmi les grands enseignements de cette étude 2025, la part des femmes accédant à des postes de direction ou à responsabilité dans les ETI progresse légèrement au niveau international.
Si 34 % (+0,5 %) d’entre elles occupent un poste de responsabilité, les avancées restent mesurées depuis 2004 (année de la première édition du WiB), avec un gain de seulement 15 points. La tendance s’est accélérée depuis 2015 (+12 %). A ce rythme, la parité serait atteinte en 2051, soit un gain de deux ans comparé à la dernière estimation. Il reste donc un long chemin à parcourir pour atteindre l’égalité femmes-hommes.
Le rapport 2025 révèle cependant une réelle prise de conscience des dirigeants sur les enjeux de diversité. Un dirigeant sur cinq déclarent que les stratégies en faveur de l’égalité/parité ont rendu leur entreprise plus innovante et plus attractives, notamment vis-à-vis des parties prenantes (clients, investisseurs...).
Au-delà de ces gains en termes d’image et de croissance potentielle, les dispositifs réglementaires et législatifs, les changements culturels ainsi que les pressions internes et externes se sont révélés être des leviers d’action particulièrement « fructueux ». 78 % des ETI disent avoir reçu a minima une demande externe (client, investisseur, régulateur ou autre source externe) afin de connaitre le niveau de parité au sein de leur équipe de direction ou de management.
Les ETI françaises, quant à elles, figurent parmi les bons élèves. Les dispositifs réglementaires et législatifs ont notamment démontré leur efficacité. 27 % (+7 %) des ETI françaises comptent des femmes aux fonctions de top management (Présidence, Directions générales…). Il s’agit d’un net progrès, qui se rapproche des obligations de la loi Rixain2. Pour rappel, cette part atteignait seulement 8 % en 2012.
Les principales actions mises en place pour faire progresser la parité se sont révélées particulièrement pertinents. En 2025, la part des femmes à des postes de responsabilité dans les ETI françaises atteint 38 %. Il s'agit du plus haut niveau historique depuis la première enquête WiB. Ce chiffre est nettement supérieur à la moyenne observée dans l’Union européenne (34,5 %), et à celle des pays participants (34 %).
La rémunération est l’élément le plus fréquemment cité par les entreprises pour agir en matière d’égalité. 39 % des ETI ont, en 2025, une stratégie d’égalité salariale, et 40 % ont défini un objectif en la matière pour les prochaines années.
Les ETI ont également pris des mesures dans le domaine des ressources humaines, notamment en lien avec le recrutement et la sélection (39 % ont mis en place une stratégie et autant ont défini des objectifs) ; les promotions (37 % prônent l’égalité femmes-hommes dans les promotions) ; l’encadrement supérieur (36 % veulent promouvoir la parité aux postes de direction). Le mentorat (26 %) et la mise en place de réseaux féminins (25 %) sont jugés moins prioritaires.
Une fois mises en place, ces stratégies influent sur le fonctionnement quotidien des entreprises. Les salariés perçoivent un environnement de travail inclusif (27 %), et considèrent qu'ils sont traités de manière équitable (31 %).
Françoise Méchin, Associée, Directrice générale de Grant Thornton, en charge du développement de des périmètres en région et Nathalie Margraitte, Associée et sponsor des engagements RSE au sein de Grant Thornton, déclarent :
« L’étude « Women in Business » 2025 met en lumière la lente mais constante progression des femmes vers des postes de responsabilité en entreprise depuis 2004. Malgré ces avancées notables, le chemin vers une équité parfaite à l’échelle internationale reste long. Il est impératif d’accélérer ce mouvement, comme le souligne l’enquête. En France, la tendance est encourageante depuis plusieurs années, avec des indicateurs en hausse depuis 2020. Nos entreprises rattrapent progressivement leur retard grâce à des dispositifs législatifs efficaces et à une évolution des mentalités et des comportements. Il est crucial que cette dynamique se renforce dans les années à venir. La diversité et l’inclusion ne sont pas seulement des questions d’intérêt général, elles sont des moteurs de progrès et de performance pour nos entreprises et notre économie. »
1 Les résultats de ce rapport "Women in Business 2025" sont tirés d'entretiens menés entre juillet et septembre 2024. Il convient de noter que cette année, les données ont été collectées neuf mois après le jeu de données précédent, contrairement à l'année dernière, où les données ont été collectées sur une base annuelle.
2 Cette dernière impose désormais aux sociétés de plus de 1 000 salariés une part de 30 % de femmes dans les instances de direction d’ici 2026 et 40 % en 2030.
