La confiance des dirigeants PME-ETI cale de nouveau en février
Communiqué de presse

La confiance des dirigeants PME-ETI cale de nouveau en février

26 février 2025_ Grant Thornton, groupe d’audit et de conseil, présente ce jour les résultats de son Baromètre des PME-ETI. Cette étude a été réalisée du 23 janvier au 7 février 2025, auprès de 220 dirigeants, par l’Institut Opinionway, en partenariat avec le magazine Challenges.

À RETENIR

  • Des indicateurs de confiance et d’emploi en berne chez les patrons de PME-ETI,
  • Maintien des perspectives d’investissements pour l’année 2025,
  • Les dirigeants se disent pénalisés par le poids des normes et des réglementations.

Adam Nicol, Président de Grant Thornton, déclare : « Dans un contexte global de plus en plus tendu, la confiance des entrepreneurs en l’économie française se dégrade à nouveau. Ils réagissent négativement à l’absence de budget, à une croissance attendue plus faible que prévu et aux diverses menaces pesant sur le commerce international. Fait nouveau : le poids des normes et des réglementations est devenu une préoccupation majeure pour la majorité d’entre eux. Cependant, nos PME et ETI gardent espoir. L’optimisme des dirigeants pour leur activité reste stable à un niveau élevé, et ils souhaitent continuer à investir. Enfin, l’emploi résiste : les patrons prévoient de maintenir leur nombre de salariés et de ne pas procéder à des réductions d’effectifs. Ce sont des signes d’une relative confiance en l’avenir ». 

La confiance des dirigeants en leur entreprise stagne à un niveau élevé 

Après un net rebond en janvier (+7 points), la confiance des dirigeants pour leur activité est légèrement orientée à la hausse à 84% (+1 points). Toutefois, au-delà de cette apparente stabilité, il faut souligner que la part des dirigeants se disant « très confiants » bondit de 12 points, atteignant 16% en février. Le regain de l’optimisme se confirme également dans l’industrie/construction et le commerce. A contrario, seul le secteur des services connait un important recul (15%), en raison d’une baisse de l’activité économique en France, constaté pour le cinquième mois consécutif.

Rechute pour la confiance en l’économie française en février

Après une hausse en janvier, la confiance des entrepreneurs en l’économie française rechute (25%, - 6%). Elle retrouve un niveau parmi les plus bas depuis 2022. Tous les secteurs d’activité sont orientés à la baisse en février. Si la chute est modérée pour l’industrie-construction (28% ; -3%), le commerce (24%, -8%) et les services (20%, -9%) connaissent une forte baisse.

Il faut noter cependant que la part des dirigeants se disant « assez inquiets » rebondit (71%, +15 points). L’instabilité politique et budgétaire ainsi qu’une croissance 2025 revue à la baisse ne contribuent pas à un retour durable de l’optimisme.

L’écart entre la cote de confiance pour l’économie française (31%) et celle de l’économie mondiale (39%, +3 points), s’accroît de nouveau (12% vs. 8% en janvier), en défaveur de l’Hexagone.

Légère baisse à l’échelle mondiale

Après trois mois consécutifs de progression la confiance concernant l’économie internationale est en léger recul en février. À 37%, l’indicateur baisse de 2 points vs. janvier et s’établit nettement au-dessus de celui de l’économie française.

Un coup d’arrêt pour l’emploi

Avec 7% des entreprises qui pensent recruter, les intentions d’embauche repartent nettement à la baisse en février (-6 points). En parallèle, les intentions de réduction des effectifs diminuent également, atteignant 3% (-2 points).

90% (+8%) des dirigeants de PME-ETI prévoient de maintenir leurs effectifs. Le solde d’emploi* s’établit désormais à 4% (-4 points), très nettement sous le seuil des 10%, pour le cinquième mois consécutif.

*différence entre les entreprises qui prévoient d’embaucher et celles qui envisagent de réduire le nombre de salariés

Les perspectives et l’investissement

Des dirigeants toujours préoccupés notamment par le poids des normes et réglementations

L’instabilité politique en France reste la principale source d’inquiétude pour 68% des dirigeants, suivie par l’incertitude budgétaire et fiscale (63%). Fait notable : les préoccupations liées aux réglementations imprévues ont fortement augmenté en un mois (+27 points, atteignant 53%).

Les tensions géopolitiques (46%) et le contexte économique international (43%) viennent compléter le tableau des principales inquiétudes des dirigeants pour 2025.

Des négociations salariales toujours omniprésentes dans les ETI

En 2024, 97% des entreprises ont mené au moins une négociation salariale. Les discussions ont principalement porté sur les augmentations générales des salaires (66%), les augmentations individuelles (65%) et le renforcement des avantages sociaux (55%). D’autres sujets, comme la flexibilité des conditions de travail (38% des entreprises) et le renforcement des dispositifs d’intéressement et de participation (27% des entreprises), ont également été abordés, mais dans une moindre mesure.

Cependant, en 2025, cette dynamique devrait ralentir : 90% (-7%) des ETI n’envisagent aucune négociation salariale dans l’année. Les principaux postes en diminution concerneraient les augmentations individuelles (44%) et l’amélioration des avantages sociaux (41%).

Maintien des intentions d’investissement

Les intentions d’investissement restent globalement stables en février ce début d’année. La transformation digitale reste une priorité pour 40% des ETI, en diminution de 5% vs. le mois de janvier. Les montants investis seront finalement moins importants qu’annoncés : alors que 13% des entreprises prévoyaient une forte hausse des investissements en janvier, elles ne sont plus que 4% à maintenir cette intention en février.

Les sujets de durabilité et de RSE deviennent des axes centraux dans la stratégie des entreprises moyennes, 39% projetant d’investir dans ce domaine, contre 26% en janvier. De plus, 6% prévoient une forte hausse des investissements en la matière.

Les ressources humaines complètent le podium des investissements les plus importants, avec 33% des entreprises comptant augmenter leurs dépenses, contre 21% en janvier. Toutefois, 6% des entreprises vont diminuer les ressources allouées à ce domaine.

Le développement international apparaît comme une priorité moindre : 14% des entreprises pensent augmenter leurs investissements dans ce domaine. 30% seulement des ETI envisagent d’étendre leur activité commerciale à l’international dans les 12 prochains mois.

Méthodologie : étude quantitative réalisée du 23 janvier au 7 février 2025 auprès d’un échantillon de 220 dirigeant(e)s d’entreprises (PDG, DG, DAF …) dont le chiffre d’affaires est supérieur à 20 millions d’euros. Les questions d’actualité ont été posées uniquement aux dirigeants dont le CA est supérieur à 50 M€. La représentativité de l’échantillon a été assurée par un redressement sur les données de secteurs d’activité et de taille salariale. L’échantillon a été interrogé par téléphone sous système CATI par le partenaire Ariane Etudes.

La confiance des dirigeants PME-ETI cale de nouveau en février

Baromètre de la confiance des dirigeants d’ETI

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La confiance des dirigeants PME-ETI

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