International Business Report (IBR) - Grant Thornton
Communiqué de presse

International Business Report (IBR)

Les ETI françaises sont restées sereines au 2ème trimestre 2024

  • 86% des ETI prévoient des augmentations de salaire lors des 12 prochains mois,
  • Hausse de la confiance et des prévisions de rentabilité dans la majorité des ETI,
  • Inquiétudes pour le contexte économique et la situation géopolitique,
  • Principales préoccupations : les prix de l’énergie, le risque cyber et l’excès de normes.

16 juillet 2024_ 174 dirigeants français d’entreprises de taille intermédiaire (ETI) ont été interrogés entre avril et juin 2024 dans le cadre du Rapport d’activité international (IBR - International Business Report) du Groupe Grant Thornton, une étude menée auprès de 3748 dirigeants (PDG, Directeurs généraux, Top management…) de 31 pays.

La confiance des dirigeants d’ETI en l’économie française progresse au 2ème trimestre 2024

53% (+3%) des dirigeants s’estiment optimistes pour ce qui concerne l’économie française pour les 12 prochains mois. Si cet indicateur reste toujours en deçà de celui mesuré un an plus tôt (59%), il est en progression constante depuis le début de l’année 2024. Malgré une conjonction de facteurs négatifs (inflation persistante, taux d’intérêts élevés, situation internationale tendue…), la confiance des dirigeants confirme donc sa résilience.

Cette tendance est semblable à celle du Baromètre Grant Thornton des ETI. Depuis le début de l’année, la moitié des entrepreneurs sont confiants.

Revenus et rentabilité

La part des entreprises intermédiaires prévoyant une hausse de leur rentabilité progresse au 2ème trimestre 2024 (+5%) et redevient majoritaire pour la première fois depuis le 1er semestre 2023.

53% (+5%) d’entre eux pensent que la rentabilité de leur société augmentera au cours des 12 prochains mois. La moyenne de l’Union européenne atteint un chiffre quasi identique.

61% (+2%) des ETI françaises estiment que leurs revenus progresseront également lors de l’année à venir. Il s’agit du plus haut niveau depuis 2019. Il demeure toujours plus élevé que celui observé dans les différents pays de l’UE (57%, +3%).

Des exportations qui stagnent et des perspectives d’investissements toujours contrastées

À 39% (-1%), la part des patrons d’ETI qui prévoient une hausse des exportations lors de l’année à venir est quasiment stable vs. le 1er trimestre. Il faut noter que le niveau est désormais inférieur à celui de l’Union européenne (42%, +5%).

Concernant les investissements, 64% des entrepreneurs (+8% vs. 1er trimestre 2024) envisagent d’investir dans les nouvelles technologies. Cette forte progression (+22% depuis la fin du 2ème semestre 2023) s’explique notamment par la montée en puissance de l’IA et les projets de transformation numérique au sein des ETI. La tendance se maintient pour la R&D, stable (46%) depuis la dernière enquête.

Les investissements dans l’outil de production gagnent 8 points (47%) au 2ème trimestre 2024, ceux dans de nouveaux bâtiments progressent de 6% (37%). Disposer d’ensembles immobiliers éco-responsables avec de bonnes performances énergétiques devient une priorité pour les patrons d’ETI.

Avec 46%, la part des entrepreneurs qui souhaitent investir pour former leurs collaborateurs, rebondit (+4% vs. le 1er trimestre 2024). Cet indicateur met ainsi un terme à trois baisses consécutives.

49% (+1%) prévoient également d’accroître leurs dépenses en matière de durabilité.

Perspectives pour les 12 prochains mois : des salaires et des embauches en progression dans la majorité des ETI mais des craintes pour le contexte international

86% (-4%) des ETI françaises pensent augmenter les salaires. Bien qu’en recul, l’indicateur signe ainsi sa seconde meilleure performance historique. Il se maintient au-delà des 80% depuis le 1er semestre 2023.

RH/emploi : priorité à la préservation des emplois existants

Malgré un environnement économique incertain, les ETI vont embaucher davantage : 43% (+7%) pensent augmenter leur nombre de salariés.

La fidélisation des collaborateurs déjà en place reste encore largement majoritaire, notamment en augmentant les salaires. Les dernières études du Baromètre Gant Thornton des ETI soulignaient également cette tendance.

Des sujets d’inquiétude persistants pour les douze prochains mois

La majorité des dirigeants d’ETI (53%) restent sensibles au coût de l’énergie. Il constitue toujours l’un des principaux sujets de préoccupation, bien qu’en nette diminution (-4%) vs. le 1er trimestre 2024. Il est suivi de près par le risque cyber, toujours jugé menaçant par 51% (=) des patrons. À 47% (-1%), l’excès de normes et de règlementations est stable parmi les craintes des entrepreneurs. Le coût du travail suit la même tendance (48%, stable).

Les craintes liées à la situation géopolitique internationale, les ETI étant pour la plupart exportatrices, et aux incertitudes économiques, sont en hausse. Ce sont des sujets d’inquiétude pour respectivement 47% (+1%) et 55% (+9%) des chefs d’entreprises.

À 39%, les contraintes environnementales et la pénurie de ressources (-5%) reculent dans le classement des principales préoccupations des entrepreneurs. La tendance est identique pour le volume des carnets de commandes : seulement 33% (-13%) des entrepreneurs considèrent que cela constitue une crainte. Cela peut expliquer le rebond de la confiance : des prévisions d’activité pour le long terme et donc de générer un chiffre d’affaires sur une période étendue constitue un gage de réassurance pour les ETI.

L’inquiétude concernant l’accès aux financements se maintient (36%) dans un contexte de taux d’intérêts toujours élevés.

Méthodologie de l’étude 

Etude au niveau mondial menée par Grant Thornton International entre avril et juin 2024 auprès 3748 dirigeants d’entreprises de taille intermédiaire dans 31 pays. Pour la France, 174 dirigeants ont été interrogés.

Les questionnaires sont traduits dans les langues locales et le travail de terrain est entrepris sur une base semestrielle, par le biais d’entretiens en ligne et par téléphone.

Les données de ce communiqué proviennent d’entretiens menés entre avril et juin 2024 avec des chefs de la direction, des directeurs généraux, des présidents ou d'autres cadres supérieurs de tous les secteurs de l’industrie.

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